Histoire de la paroisse

Le quartier des Charpennes était, au début du XIXème siècle, le lieu de promenade des Lyonnais. De grands champs, des jardins, des cafés et jeux de boules sous les charmilles. Des maisons groupées autour de la Grande-Rue qui mène à Vaulx et de la Rue Neuve qui va vers le haut de Villeurbanne, le bourg de Cusset. Une seule église : Saint-Julien de Cusset.

Les habitants du hameau des Charpennes demandent une église en 1825. Malgré l’accord de la municipalité de Villeurbanne et de l’évêché de Grenoble, la première chapelle ne sera édifiée qu’en 1836 et la paroisse nouvelle érigée en 1854.

La famille GRAND a donné à la commune le terrain pour créer une place à condition d’y construire l’église. Agrandissement du premier bâtiment en 1856. Construction d’une nouvelle église en 1863. En 1866, les inondations causent de gros dégâts à l’édifice et la fermeture en est décidée en 1868.

Décision est prise de reconstruire l’église, mais la guerre retardera les travaux et l’œuvre ne sera entreprise qu’en 1872 et avec de petits moyens.

Eglise en 1910

Cette église s’avère bien vite trop petite. En effet, le quartier se peuple de plus en plus. Des usines s’y sont installées, en particulier des ateliers de tulles, de soieries, puis de constructions mécaniques. En 1940, le quartier compte plus de 20.000 habitants.

Un premier projet d’agrandissement est établi, en 1943, sous l’impulsion de M. le Curé VEYRON. Après de nombreuses tractations avec la municipalité et le gouvernement, tout est arrêté par les difficultés de la Libération.

Et pourtant, la population augmente toujours : bientôt 25.000 habitants.

En 1955, la paroisse passe au diocèse de Lyon avec tout l’archiprêtré de Villeurbanne. L’autorité diocésaine demande que soit repris le projet sur les mêmes bases, à savoir une entente avec la municipalité, propriétaire actuelle du terrain et de l’édifice, et le financement par la paroisse.

En 1964, la municipalité donne son accord et passe une convention avec l’Association Diocésaine de Lyon.

  1. René GENIN, Architecte, fait un projet qui respecte l’architecture ancienne. Les travaux commencent en juillet 1966. Ils sont achevés en septembre 1967.

L’édifice du XIXème siècle avait été construit dans le style des églises de l’époque, mais, semble-t-il, avec de petits moyens : murs de mâchefer ou de pierrailles, piliers de pierre, voûte de plâtre à ossature bois, une seule nef avec deux chapelles aux transepts. Impossible de construire une tribune sur ces murs.

Il eut été plus facile de tout démolir pour édifier une église de style moderne. Mais, par souci d’économie et pour ne pas abattre ce qui gardait sa valeur, l’architecte chercha seulement à agrandir ce qui pouvait l’être et à adjoindre une tribune sur les nouveaux murs. La nef et les deux transepts seront doublés. La tribune aura pour heureux effet de couper la nef et de lui donner meilleure proportion. Enfin, l’avancement de l’autel à la croisée des transepts assurera à l’ensemble un équilibre harmonieux et fonctionnel.

L’ancien chœur de l’église va devenir la chapelle du Saint-Sacrement, mettant bien en valeur la présence du Christ dans l’église. Les deux chapelles : de Sainte Marie, Mère de l’Eglise, et de Sainte Madeleine, patronne de la paroisse, abriteront aussi les confessionnaux et garderont statues et tableaux de l’ancien sanctuaire. On est passé de 400 à 800 places.

La croix de l’autel en fer porte un Christ en cuivre rouge martelé, œuvre  de M. DORIER, sculpteur. Sous la tribune, il sera possible d’assurer des entrées spacieuses de chaque côté du Baptistère.

Le 19 novembre 1967, le Cardinal RENARD vient consacrer le nouvel autel.

Quelques modifications seront apportées dans les années 2000 avec la transformation du baptistère, le déplacement du tabernacle. En 2017, installation d’un plancher au niveau de l’autel de façon à créer un vaste espace de plein pied autour de l’autel. En 2019, une icône du visage du Christ (Kaspar POIKANS, pour en savoir plus sur son symbolisme) est installée sur le mur du fond du chœur et deux icônes (icône de Sainte Madeleine et une icône de Marie) sont placées de chaque coté du choeur ; ces 3 icônes sont l’œuvre de Kaspars POIKANS.

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